Lauréats - première édition

Vous pouvez visionner ici les travaux (photographies et textes de présentation) des lauréats de la première édition du concours Reflets d'Icônes (édition 2012-2013) dont le thème était : "La Résistance"

1er prix collège collectif :

BAUMGARTNER Leslie et ROUBAUD Chloé

Collège Saint-Joseph (Marseille)

Le choix de la photographie :

La photographie choisie évoque de l’émotion et de l’intensité.

Avec elle, on ressent une résistance passive, ce personnage représente une France silencieuse.

De plus, la résistance n’est pas seulement aux combats, dans les coins de rues… En effet, la lutte contre l’ennemi peut revêtir différentes formes.

Mais elle est également psychologique, les gens ne devraient pas se battre que militairement mais aussi moralement ; comme par exemple nous le montre cette photographie : en écoutant la radio pour suivre les informations du moment ou les messages de la résistance.

Les différentes étapes du projet :

Après avoir vu l’affiche concernant le concours dans notre classe, nous sommes immédiatement allées voir notre professeur d’histoire afin de lui demander si nous pouvions y participer et ne savoir un peu plus sur ce concours.

Ayant tous les détails en main, nous sommes allées consulter notre professeur principal. Après concertation et avec son appui, nous avons donc décidées de nous rendre au musée de la Résistance Jean Garcin, qui se situe à Fontaine de Vaucluse. Il a fallu ensuite s’occuper de la date à laquelle nous devions nous y rendre, quels vêtements choisir ainsi que la coiffure à adopter et notamment comment C. devait interpréter le message qu’elle devait faire passer.

Les conditions de la réalisation de la photographie :

Arrivé au musée, la conservatrice de celui-ci s’est présentée et nous a gentiment accueilli. Elle nous a ensuite demandé où nous voulions prendre la photo et avec chance nous nous sommes installées dans le décor (salon) derrière la vitre de protection. C. s’est assise sur un des deux fauteuil. L. : « Je pris alors mon appareil et aussitôt les photos rendaient ce que nous souhaitions. Sous différents angles j’essayais tous genres de cadrages ». C. quant à elle, se concentrait au plus précis pour transmettre son message. Au bout d’une heure le résultat commençait à prendre forme.

La démarche artistique :

Afin de réaliser au mieux cette photographie nous avons dû utiliser plusieurs aspects de techniques photographiques prises de vue sans flash, le réglage s’est fait manuellement et nous avons ensuite choisi d’élever les ISO. Le choix de l’éclairage est resté celui du musée qui donnait une couleur plutôt sépia concordant avec l’époque. Le fauteuil, la TSF et bien évidement le regard de C étaient des éléments clés à cadrer.

Nous avons eu l’aide des enseignants d’histoire concernant la coiffure. Pour la réalisation de celle-ci adaptée aux jeunes femmes de l’époque : tresses remontées sur le haut de la tête avec la raie au milieu, nous avons eu la complicité d’une camarade.

La tenue se compose d’un chemisier blanc surmontée d’un col Claudine noir ainsi que d’une jupe plissé noire. Le choix du décor étant bien déterminé à l’avance de la réalisation de la photo, nous souhaitons mettre en avant la radio suivis d’une vielle tapisserie ou de vieux rideaux fleuris datant de la résistance.

Le message :

Cette photographie représente le message d’espoir auquel les gens s’accrochaient pour devenir meilleur. En ce temps de guerre, on ressent l’importance capitale de ce lien de communication : seul moyen de résister. Pour ne pas céder, ne pas s’altérer, ne pas faiblir, pour se maintenir et donc survivre il fallait absolument avoir le sentiment de l’espoir ! La situation est dramatique, la France n’a plus ses pleins pouvoirs, les institutions de la République sont remplacées par l’Etat français. Alors les mouvements clandestins s’organisent. En effet, le personnage lutte  contre l’occupation allemande en gardant espoir comme ici, en restant à coté de la radio et attendre afin un code signifiant une bonne nouvelle.

A travers le regard de C., on vit l’intensité du moment présent ainsi que l’émotion qu’elle véhicule.

Son isolement nous fait prendre toute la mesure des risques encourus et des conséquences irrémédiables. Chaque mot, chaque message écoutés symbolisaient une lueur d’espoir.

2ème prix collège collectif :
CAPEL Renaud et VAN BOGHOUTE Kévin
Collège Gassendi (Digne)

Choix des images d’archive

Avant de participer au concours, nous imaginions la Résistance comme des bandes de rebelles avides d’aventure ou de vengeance. Pendant les semaines de préparation, nous avons été surpris d’apprendre qu’en réalité la Résistance en France avait été une lutte pour la survie et pour la liberté et que cette lutte s’était faite d’une somme d’actes le plus souvent pacifistes.

Notre choix d’images d’archive s’est donc très vite porté sur les photographies qui évoquaient ces actes pacifiques (écoute clandestine de la radio, détournement de convoi de train, sabotage de fils de communication, impression et diffusion clandestines d’informations…). Ces actes qui ont désorganisé les troupes et les opérations adverses et qui ont participé à rendre possibles les débarquements de 1944.

Sujets photographiés et détails retenus

Lors de nos séances photo, nous avons voulu imiter la composition et les situations des images d’archive. Le décor de la gare, les rails, le récit de quelques épisodes locaux, des vêtements et des accessoires d’époque nous ont permis de nous imprégner de cette période et des intentions de ces résistants.

Mais chaque mise en scène n’évoquait pas assez la notion de résistance.

 Aussi nous avons décidé de nous concentrer sur les détails et les symboles : des bras qui s’opposent, le poing fermé évoque la lutte, ainsi que les rails qui peuvent évoquer à la fois le départ pour la déportation mais aussi des bifurcations possibles. Enfin, nous avons fait le choix de sujets anonymes pour que chacun puisse s’identifier et des sujets atemporels pour que chaque génération se sente concernée.

A noter que le décor utilisé est la friche ferroviaire située à proximité de la gare de Digne-les-Bains. Nous voulions remercier la direction de la SNCF qui nous a autorisés à parcourir les rails en toute sécurité.

Analyse de la composition

Cette photographie montre des rails entravés par une pièce de métal boulonnée intentionnellement pour stopper le cours des choses. Un poing serré est occupé à boulonner cette pièce de métal. La photographie a saisi ce poing en pleine action. Grâce à un plan rapproché et au cadrage, la tension des muscles et celle du résistant clandestin sont perceptibles.

Le premier plan cherche à mettre en valeur une perspective tronquée. Les rails photographiés symbolisent l’annonce de la défaite par le Maréchal Pétain et l’obligation de collaborer avec le régime allemand. Le spectateur se trouve malgré lui impliqué, face à un refus d’obéir.

En arrière-plan, sur la droite, figure un quai de gare, rendu inaccessible par l’acte de sabotage ou symboliquement, l’acte de refuser la politique que le régime de Vichy proposait.

La photographie à été prise en Noir et Blanc afin d’intensifier le jeu de lumière qui faisait ressortir des part d’ombre, en hommage à « l’armée de l’ombre » que composait les résistants de la région de Digne et d’ailleurs. Photographié en noir et blanc, nous avons imaginé que ce cliché aurait pu faire la Une de la presse locale à l’époque lorsque des actes de sabotages ont été relatés dans la vallée de la Bléone ou dans le val des Duyes.

Mais contrairement à ce qu’aurait publié la presse surveillée par le régime, cette photographie annonce comme une victoire, avec un grand « V » formé par les lignes du poing et de la traverse. Certaines affiches de propagande étaient clandestinement « taggées » pour être détournées de leur sens initial : le « V » de victoire était souvent ajouté. Ici, il est vraiment au centre de la photographie.

Message

De ce concours et de cette photographie, nous aimerions retenir que quelque soit l’époque, le combat, la cause malgré la voix tracée pour nous, il existe parfois des situations où la désobéissance civique peut être au service des libertés.

Pendant la période d’occupation, certaines images de propagande ou de presse ont été détournées par la Résistance avec des moyens rudimentaires : il s’agissait à travers ces actes de rendre visible cette armée de l’ombre et de redonner confiance aux Français.

 

3ème prix collège collectif : 

MAGNAN Baptiste, CONTI Alberto, TROPINI Lucas, SIMON Damien et YALO Sany
Collège Le Ruissatel (Marseille) 

Photo de référence : « La vie au maquis » 
Quelles sont les raisons du choix de votre photo de référence ?

Les raisons qu’on a choisit de prendre cette photo est le travail en équipe fait par les résistants pour bloquer les ennemis.

Quelles sont les différentes étapes de votre projet ?

Au début nous avons choisis de prendre cette photo ensuite nous l’avons mis en scène. On a pris du matériel pour encore réaliste.

Décrivez les conditions de réalisation de votre photographie : les lieux de prise de vue, le choix du matériel…On a pris plusieurs cadrages dans le jardin du collège. On a pris des matériaux donnés par le professeur d’Arts plastiques.

Quelle(s) idée(s), quel(s) message(s) avez-vous voulu véhiculer à travers la photo que vous avez-vous-même réalisé ?

On a voulu moderniser la photo des résistants en la modifiant.

1er prix collège individuel :
ORHON Mélissa
Collège Itard (Oraison)

Mon choix s’est porté sur trois photographies, une qui représente les combats de rue des FFI, une qui montre une femme qui imprime des tracts pour la résistance, et celle qui illustre les écoutes clandestines.

J’ai utilisé une photocopieuse pour multiplier les images et jouer avec des variations de formats, cette technique m’a intéressé parce qu’elle donne un coté fragile du papier. J’expliquerai le sens plus tard.

La répétition des photographies en noir et blanc collées et disposées sur ce fond de combat joue avec le principe de la mise en abime, celui-ci permet d’insister sur une ou plusieurs images pour donner du sens.

Etude du sens de mon projet

Au premier plan sur la droite se trouve une femme assise écoutant clandestinement la radio, elle représente un aspect de la résistance qui montre à la fois douceur et prise de risques, en parallèle à gauche une autre femme imprime pour informer, dénoncer, toutes les deux luttent pour leur pays, elles s’engagent à corps perdus, c’est pourquoi cet effet de mise en abime sert à insister sur leur rôle.

En arrière-plan j’ai décidé de placer un combat plus physique, sur le terrain, mes intentions sont de faire comprendre que si les résistants sont arrivés à faire des actes si importants c’est grâce à l’engagement de tous, hommes et femmes. Les photocopies sont en rapport avec les techniques de l’imprimerie, la diffusion d’informations. La fragilité donnée par ce papier simple presque froissé est annulée car j’ai posé cette composition sous un film de protection pour tablette tactile. Ce choix veut dire que l’engagement de tous ces gens est important, il doit être reconnu et que cette mémoire ne doit pas être oubliée. Les objets de communications de notre temps permettent de s’informer et de diffuser des informations et aujourd’hui il faut prendre du recul et connaitre ce que les autres ont fait pour notre LIBERTE.

En troisième nous avons travaillé sur la résistance et en voyant ces photographies proposées je voulais rendre hommage à toutes les formes plus ou moins visibles de ces combats et j’espère que mon message sera bien passé.

2ème prix collège individuel :
BIGOTTO Brandon
Collège Itard (Oraison)

 « RESISTER »

Dans la proposition du concours il fallait réaliser une photographie qui prenne en compte les images proposées, j’ai eu du mal à choisir car elles ont toutes quelque chose qui montre la lutte, le combat plus ou moins discret mené par les femmes et les hommes de la résistance, ces gens sont et pourraient être de nos familles ,leurs différentes actions nous permettent d’être dans un pays libre .

Pour rendre hommage à toutes ces personnes j’ai utilisé deux techniques en laboratoire argentique du collège, la première est la photo contact qui est assez surprenante car elle est rapide et on fait des expériences on doit organiser ces gestes pour trouver l’intensité voulue des images .La deuxième technique est   celle du pochoir que l’on peut retrouver dans les rues sur les murs ce qui fait aussi référence au divers système de résistance. Le tout forme un collage vertical, comme un monument.

Sur ce pochoir j’ai découpé le verbe RESISTER  qui se voyait plus ou moins ,pour montrer justement que la résistance était souvent discrète et que par contre les actes pouvaient être très visibles ,donc dans le montage final qui est un polyptyque j’ai assemblé les photos contact avec différentes valeurs de gris ,des transparences qui donnent du sens à cet assemblage .Les trois marques rouges symbolisent le sang versé par ces femmes et hommes engagés dans la lutte ,la goutte rouge du haut de la page ,les deux triangles fins sont comme des aiguilles ,elles pointent la goutte de sang et rappelle la violence des combats .Je voulais faire une grande image pour rassembler et rendre hommage comme un monument pour les résistants 

3ème prix collège individuel :
BLANCHE Bastien
Collège du Pays de Banon (Banon)

La photo a été choisie parce qu’elle montre deux hommes ordinaires qui se sont engagés dans un combat de résistance.  J’ai décidé de reproduire la scène avec deux camarades qui ont pris la pose, puis en utilisant un drap et le soleil, j’ai obtenu l’ombre de la scène que j’ai photographié.  Pour rendre la photo comme une icône, la photo représente deux silhouettes qui représentent tous les combattants de l’ombre. La photo d’origine rendait hommage à des anonymes qui prenaient des risques tout comme le photographe qui voulait témoigner de la résistance.

1er prix lycée collectif :
ANFANE Karim, BERHANU Johanis, BOUCHOUCHA Nordine, KADDOURI Eliés, KHAN Obeydullah et MAZAVA Eric
Lycée professionnel La Cabucelle (Marseille)

Lorsque nous avons décidé de nous inscrire à ce concours nous avions commencé un atelier photo en accompagnement personnalisé dont le thème était « Massilia photographie-moi » ; ne pouvant mener simultanément les deux projets Reflets d’Icônes prit le pas sur notre projet initial. Nous avons réfléchi et décidé que le sujet de la Résistance nous permettait d’aborder la notion d’Engagement, de parler de valeurs, de courage, de citoyenneté et de mémoire historique. La RESISTANCE et l’ENGAGEMENT allaient devenir nos thèmes de travail.

Avant de décider quelle serait la photo choisie nous sommes allés visiter le Camp des Milles, au préalable nous avons travaillé sur le site internet du Camp, visionné Nuit et Brouillard, travailler sur la chanson de Jean Ferrat (Nuit et Brouillard) écouter le Chant des Partisans.

La visite a captivé les élèves ; elle leur a permis de comprendre une partie sombre de l’histoire, elle a suscité en eux des émotions, une réflexion sur la lâcheté, la folie de la guerre, la notion de génocide mais aussi le courage de certains, le désir de dire NON, de s’engager pour défendre la liberté et la justice.

De retour en classe le choix de la photo fut difficile  certains documents étaient compliqué à réaliser (photo 1 et 6 : voie ferrée/danger, la photo 1 nécessitait des conditions de tournage de film) ; si nous avons opté pour la photo N) 5 c’est parce qu’elle symbolisait une trêve, un instant de détente, une complicité pour ces soldats de la liberté.

« Mais, Madame, c’est bizarre, on dirait qu’ils font un jeu, on dirait pas la guerre, ils sourient ».

- Tu sais, même pendant les moments dramatiques, l’être humain peut trouver une convivialité, ils sont complices au sens noble du terme, ils sont unis par une cause commune, celle de la liberté ; rappelle-toi au Camp des Milles les prisonniers se retrouvaient pour un spectacle dans un théâtre, un lieu qu’ils avaient inventé et qui faisait fonction ; c’est aussi ça avoir un rêve commun ; s’unir face à l’oppression dans la lutte et dans le partage.

« Alors la lutte c’est pas que la guerre »

- Non, la lutte c’est aussi la solidarité !

Ce jour-là, nous avons continué notre chemin dans les allés du parc en parlant de ces moments et un promeneur aurait sans doute trouvé étrange ce petit groupe d’ados qui fredonnaient « Amis, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaine, ohé, partisans, ouvriers, paysans, c’est l’alarme… ; le chant des résistants français qui accompagna Jean Moulin pour son dernier voyage au Panthéon. Le chant des partisans a été repris par le groupe Zebda et à chaque concert la jeunesse se lève et fait résonner ses voix.

En reproduisant cette photo nous nous sommes plongés dans l’histoire ; les élèves ont fabriqué en atelier de menuiserie l’arme qui est au premier plan ; la photo a été réalisée à la Campagne Pastré à Marseille au moi de février ; nous rencontrerons le 7 mai un résistant qui viendra dans notre lycée témoigner de son courage et de son engagement. Le 28 nous irons à Salon participer à l’anniversaire du Conseil National de la Résistance au Mémorial Jean Moulin.

« Pour demain n’oublions jamais » nous a motivé « Si l’écho de leurs voix faiblit » sont les mots qui ont touché notre cœur.

1er prix lycée individuel : 
DEJARDIN Jean-Baptiste
Lycée Félix Esclangon (Manosque)

Pour ce concours qui consiste à représenter une reconstitution d’une scène de la Résistance française j’ai choisi l’image numéro sept, appelée « Le Renseignement » qui montre un opérateur radio résistant.

Pour cette reconstitution j’ai choisi d’utiliser les LEGO qui sont des briques encastrables et des personnages. Ce choix est motivé par deux raisons : tout d’abord, ma passion pour les LEGO qui est de longue date, j’adore tout ce qui touche à cet univers et bien souvent, en compagnie d’ami(e)s nous réalisons des films amateurs mettant en scène différentes figurines et différentes constructions, puis, les LEGO étant des jouets à connotation enfantine, très connus ils créent un lien avec le mot « enfant » dans l’esprit des individus. Dans le cadre de mon projet, ce choix rend hommage aux multiples enfants qui ont œuvré pour la Résistance durant l’oppression nazie de la Seconde Guerre Mondiale. Effectivement, ces enfants, au péril de leurs vies, n’hésitaient pas à faire passer des armes, des vivres ou même des messages aux maquisards. Ce sujet me touche personnellement car une amie à moi a tenu ce rôle, elle faisait partie de ces enfants, d’une dizaine d’années qui ont aidés et soutenu les résistants et bien souvent elle me parle de son expérience qui m’a fortement marqué.

A présent, je vais vous parler du choix de l’image numéro sept, qui représente donc un opérateur radio. Cette image m’a plu car non seulement elle représente un aspect peu connu de la Résistance, en effet on a tendance à oublier que les nombreux opérateurs résistants ont été précieux pour la mise en place d’opérations militaires importantes comme le débarquement en Provence. Dès que j’ai vue cette photographie, ma production s’est imposée à moi, le cadrage et l’éclairage coulaient de source.

Tout d’abord, le cadrage est à expliquer car il diffère de l’original. J’ai fait un cadrage plus large, plus végétal, plus sombre et flou à l’arrière plan que l’original car je voulais accentuer la solitude des maquisards car la photographie original peut prêter à confusion et on peut imaginer d’autres résistants, soldats ou civils, à cinq ou dix mètres de l’opérateur. Ici, en élargissant la photo j’ai montré le paradoxe de la solitude du maquis et en même temps le contact vers l’extérieur visible à travers la radio. Ce paradoxe est d’autant plus présent au niveau des lumières de la photographie, on peut voir que l’opérateur canalise presque toute la lumière présente car l’opposition noir (maquis, végétation, solitude) et blanc (contact avec l’extérieur) frappe le spectateur qui a les yeux qui convergent vers l’opérateur qui est le centre de la photographie. De plus, les regards centrés des deux personnages sont accentués toujours dans le but de montrer leur isolement physique face au reste du monde.

Pour conclure, on peut dire que le choix de cette photographie est extrêmement personnel, et que le choix de la présentation l’est aussi, en effet dans tout les cas, ce sont des choses qui me tiennent à cœur et que j’ai pris plaisir à faire, à mettre en place et à photographier.